Au Xinjiang un territoire au Nord-Ouest de la Chine, 12 millions de personnes sont emprisonnées dans des camps d‘internement pour le seul fait d’appartenir à une ethnie musulmane sunnite, dont la plus part des membres sont laïcs. Persécutés par le gouvernement chinois, les Ouïghours se font massacrer : emprisonnements, viols, stérilisations contraintes, internements, tortures, exécutions sommaires. Pourtant, les actions génocidaires du gouvernement chinois se déroulent en toute impunité, la communauté internationale reste silencieuse devant ces crimes contre l’humanité.
"Mardi 21 juillet, Hubert Julien-Laferrière, député membre du groupe Écologie Démocratie Solidarité (EDS) à l’Assemblée nationale a demandé à juste titre à l’occasion des Questions au gouvernement comment la France comptait agir avec ses partenaires européens pour que les persécutions que subissent la communauté Ouïghour cessent immédiatement et fassent l’objet de réparation à la hauteur du préjudice subi.
Une trentaine de députés a également écrit un courrier appelant le Président de la République à « agir pour que la Chine soit traduite devant la Cour Pénale Internationale pour crime contre l’humanité », bien que, prudemment elle ait refusé d’en faire partie tout comme la Russie et les États-Unis.
En juillet 2019, ils ont été 22 pays au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à demander à la Chine de mettre un terme à ces exactions, contre 37 qui ont soutenu Pékin. Sur un total de 57 pays musulmans, seuls 14 ont condamné le Parti Communiste Chinois. Au même moment, des pays comme l’Arabie Saoudite et l’Égypte, ont quant à eux salué les avancées en matière de droits humains en Chine, espérant discrètement maintenir des liens économiques et conserver la faveur de ces investisseurs. Des états européens, comme la Roumanie ou la Hongrie, se sont également abstenus.
Le ministre de l’économie, Bruno Lemaire s’est exprimé ce mardi 21 juillet et « condamne fermement » cette pratique « révoltante et inacceptable ».
Il s’agit clairement d’un génocide selon la définition convenue par la Convention des Nations unies du 9 décembre 1948. La répression des Ouighours est similaire à celle qui a atteint le Tibet lors de la décennie précédente, où sévissait le haut fonctionnaire Chen Quanguo avant d’être nommé en 2016 à la tête du Xinjiang
Le silence officiel de la patrie des droits de l’homme ne peut plus être toléré face à un tel génocide. Le Président de la République Emmanuel MACRON doit s’exprimer sur cette situation de prison à ciel ouvert qu’est devenu le Xinjiang. Les disparitions, détentions, arrestations massives et arbitraires, le harcèlement des intellectuels ou la destruction des lieux de culte montrent la volonté d’acculturation d’un peuple entier."
*Elhadi AZZI est Conseiller municipal et Conseiller métropolitain de Nantes – Secrétaire général de Génération Ecologie – Président Génération Écologie 44