« Ce mardi 14 octobre 2025, les écologistes nantais ont tranché : ils ont choisi de reconduire Johanna Rolland pour les élections municipales de 2026. Et ce, malgré les désillusions qu’ils ont exprimées tout au long du mandat municipal. Ce choix acte la poursuite d’un modèle qu’eux-mêmes dénonçaient hier encore : celui d’une ville inégalitaire, bétonnée et déconnectée du quotidien de ses habitant·es. La France insoumise de Nantes prend acte de cette décision, qui intervient le jour même où le Parti socialiste accompagne le pouvoir macroniste au lieu de le combattre.
Une rupture nécessaire après 30 ans de métropolisation libérale. La France insoumise porte un projet de bifurcation à Nantes face à la politique conduite par les socialistes depuis trois décennies. Devenue une entité technocratique plutôt qu’un bassin de vie, notre ville concentre les moyens sur le centre, néglige les quartiers et renonce à affronter frontalement les logiques du capitalisme urbain. Son action municipale se retrouve souvent en compromission avec les logiques du macronisme et son agenda national antisocial, antidémocratique et anti-écologique.
Une main tendue, un projet de rebâtisseur•es. Nous avions proposé aux écologistes de bâtir un front commun de rupture : rapprocher nos programmes pour faire de Nantes un phare de la bifurcation écologique et sociale. Par leur choix, et de notre point de vue, les écologistes
abandonnent l’écologie populaire et assument dans cette élection le bilan de la maire socialiste sortante, pourtant largement contesté par les Nantais·es.
Pour une ville qui se protège du néolibéralisme et invente son avenir en commun avec les territoires. Ce bilan, c’est un parc de logements sociaux dégradé et insuffisant, un sentiment d’abandon des quartiers populaires, des renoncements face aux projets racistes du gouvernement comme le centre de rétention administrative, un urbanisme à deux vitesses qui végétalise en centre-ville pour mieux bétonner en périphérie, un sentiment d’insécurité face auquel on ne propose que vidéosurveillance et CRS.
Nous, insoumis·es, disons non à la résignation. Nous refusons d’accompagner le système : nous voulons le transformer. Pour nous, le choix est clair : c’est la rupture.
Nous présenterons donc une liste insoumise aux élections municipales de Nantes, dans la logique de l’Union populaire. Notre main reste tendue à toutes et tous : militant·es politiques, syndicaux, associatifs ou citoyen·nes qui veulent construire, avec nous, une bifurcation réelle pour cette ville. Y compris parmi les écologistes sincères qui savent qu’on ne sauvera ni la planète ni Nantes aux côtés de ceux qui ne s’opposent pas avec clarté à Macron.
En 2026, Nantes peut bifurquer. En 2026, Nantes peut redevenir celle que nous méritons toutes et tous. »
LFI Nantes