On pensait avoir tout vu avec le FC Nantes version Kita. Et pourtant, le club réussit à se surprendre lui-même. Luis Castro, d’abord maintenu, a finalement été démis de ses fonctions ce mercredi. Encore un entraîneur sacrifié sur l’autel de l’improvisation permanente. Encore un technicien qui paye pour une direction qui, elle, n’assume jamais rien.

Car il y a une vérité, simple, brute, dérangeante :
quand on ne donne pas à ses entraîneurs les moyens de travailler, ni au niveau du recrutement ni de la stabilité, l’échec n’est pas une possibilité. C’est une mécanique. Une équation. Une fatalité.

Vingt et un changements sur le banc : un record… et un aveu

Depuis août 2007, Waldemar Kita a changé 21 fois d’entraîneur, hors intérim. Vingt-et-une décisions, souvent précipitées, parfois absurdes, trop rarement cohérentes. À tel point qu’on ne parle même plus de rupture sportive, mais d’un mode de gouvernance, d’une signature.

La liste ressemble à un inventaire à la Prévert :
Der Zakarian, Baup, Rohr, Furlan, Gentili, Anziani, Chauvin, Der Zakarian (bis), Girard, Conceição, Ranieri, Cardoso, Halilhodžić, Gourcuff, Domenech, Kombouaré, Aristouy, Gourvennec, Kombouaré (encore), Castro…

Et maintenant, Ahmed Kantari, qui devient le 19e entraîneur principal de l’ère Kita.

Le contraste est saisissant :
Il y a eu plus de coaches depuis que Kita est président qu’entre 1943 et 2007.
Plus en 17 ans que sur les 64 années précédentes.

C’est dire l’ampleur du malaise.

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