L’intersyndicale CGT, CFDT, CFE-CGC et UNSA a appelé les personnels à se mobiliser dans le cadre de la négociation de l’accord d’entreprise chez NavalGroup. En effet, suite à l’échec de la négociation de «l’avenant 4», fin d’année 2023 (0 signatures des 4 organisations syndicales représentatives), la direction générale a fait le choix de dénoncer l’accord en vigueur depuis 2017.

Aujourd’hui, les réunions qui se tiennent ressemblent plus à une réunion pour acter d’une obligation légale, plus qu’à une réunion de négociation. Le DRH du groupe reste dans une posture de mépris vis- à-vis des représentants du personnel et ce malgré les mobilisations du 24 mai et du 4 juin.

Ce jour, c’est près de 800 personnes qui se sont mobilisés sur le site de NavalGroup Indret, participation historique pour un débrayage. Au national c’est 5200 salariés (sur 16500) qui ont répondu présent. Le 24 mai dernier c’était 3000. A Indret, le site compte 1800 salarié.es dont 1400 présents par jour.

Cela montre l’attachement des personnels à leurs droits et le souhait que le futur accord soit mieux disant. La direction ne peut plus se cacher et doit revoir sa copie en profondeur !

La CGT s’inquiète de la feuille de route du PDG et du DRH dans cette négociation. Le plan de charge à venir est colossal : SNLE 3G, PANG, frégates France, nucléaire civile, R&D… les 30 prochaines années promettent d’être intenses mais malgré cela, la direction choisie de négocier un accord au rabais, cassant la rémunération, l’évolution professionnelle et le droit syndical (Temps de travail en négo à l’été)… tous ce qui rend (ou pourrait rendre) attractif l’entreprise et qui pourrait assurer et fidéliser les salariés pour assurer la réalisation des programmes de défense national votés dans la LPM 2024- 2030. En effet, notre expertise technique nécessite de longues années d’expériences et la CGT craint de voir partir nombres de salariés si l’accord n’est pas à la hauteur de la compétence et de l’enjeu national.

Par ailleurs, la CGT a proposé un projet d’accord sur la pénibilité, sur l’évolution professionnel, a remonté les revendications des salariés notamment sur la mise en place d’un 13e mois à navalgroup (une des seules entreprises de cette envergure à ne pas l’avoir) mais la direction ne souhaite pas discuter et cherche constamment à coller au plus près des minima de la convention collective de la métallurgie.

Il est probable que d’autres appels et actions se mettent en place si la posture et le projet de la direction en négociation ne change pas.

Pour la CGT NavalGroup indret, obtenir un accord d’entreprise de haut niveau social serait une juste reconnaissance du travail accompli pour la réalisation des programmes SNA barracuda, ainsi que l’assurance d’avoir une dissuasion opérationnelle et de qualité dans les années à venir. L’investissement dans le futur ne peut pas passer uniquement dans des bâtiments ou des machines, pour que cela fonctionne il faut aussi investir dans les personnels, en embauchant et en assurant le progrès social !

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