Le gouvernement a annulé l’appel d’offres concernant les travaux de rénovation de l’aéroport de Nantes.
Le gouvernement aurait pris cette décision aux motifs que l’abandon du projet d’allongement de la piste, prévu dans l’appel d’offre le rendrait caduque. Autre souci évoqué la seule présence du consortium Vinci, les autres candidats BTP Eiffage et un groupement espagnol Ferrovial airports ont jeté l’éponge. « En conséquence, poursuit le communiqué, l’État a décidé de déclarer sans suite pour un motif d’intérêt général tiré de l’insuffisance de concurrence la procédure d’appel d’offres. »
Après Notre-Dame des Landes on peut aussi se poser la question de l’intérêt réel du gouvernement à avancer sur ce dossier.
Le ministre Clément Beaune viendra à Nantes lundi tenter de désamorcer la colère des élus locaux.
«Je dénonce avec fermeté l’incurie totale de la part de l’État dans le pilotage de ce dossier. Il s'écoulera donc 10 ans entre l'abandon de 2018 et le début de la réalisation de travaux dont on ne sait toujours rien aujourd'hui, alors que chacun connaît les besoins impératifs en terme de protection des populations et de modernisation de la plateforme» a réagi Johanna Rolland, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole.
« Concernant l’allongement de la piste, élément important du projet porté par l’État, celui-ci nous laisse dans le flou et renvoie à une nouvelle phase de concertation. Une fois de plus, il refuse de prendre ses responsabilités vis à vis de la protection des populations ou des opportunités économiques. Ce n'est pas sérieux. Ce n'est pas transparent » précise Johanna Rolland.
La présidente de la région Christelle Morançais qui a quitté les LR pour soutenir Macron s’est faussement indignée. :« L’annulation de l’appel d’offres pour la concession de l’aéroport Nantes Atlantique est une très mauvaise nouvelle pour le territoire, une de plus sur le volet aéroportuaire, où l’État a décidément manqué à toutes ses paroles. Le report de l’attribution de la concession ne saurait en aucune manière être un nouveau prétexte pour ne rien faire. »