» Le 19 novembre, 80 personnes, principalement des familles avec 36 enfants et des femmes isolées, ont occupé dans le calme le gymnase Armand Coidelle situé à Nantes. Cette action a été accompagnée par le collectif DAL des oublié-es du 115, Gasprom ASTI et l’Autre cantine. La France insoumise à Nantes exprime sa solidarité avec ces personnes et exige une action urgente de la Maire et de l’Etat pour leur fournir un hébergement stable. L’ ensemble des personnes a quitté le gymnase tard dans la soirée. Une quarantaine d’ entre elles a été orientée vers des hôtels et les autres vers le gymnase Emile Maurice où la Croix Rouge a monté un dispositif d’hébergement d’urgence.

William Aucant

A Nantes, 3 500 personnes, y compris des enfants, vivent dans la rue, dans des squats ou des bidonvilles alors que 15 000 logements seraient inoccupés dans la métropole nantaise selon le LOVAC. La situation est connue et pourtant perdure depuis plusieurs années. Ceci est inacceptable. Le logement est un droit essentiel. Et, surtout, la rue tue : 13 personnes sans-abri sont décédées dans le département l’an dernier. Il faut offrir immédiatement à toutes ces personnes des hébergements pour leur permettre, dans l’urgence, de survivre à l’hiver qui débute, et, à moyen terme, de trouver un logement stable afin qu’elles puissent vivre sans avoir à craindre que leur santé soit menacée et pour échapper à la misère.

La France insoumise exige tout d’abord que l’Etat se saisisse de ce problème : nous demandons l’application de l’article L.642-1 du CCH et la réquisition immédiate de logements vides par le Préfet, comme cela a été demandé par le DAL en octobre 2025.

La Maire a également sa part de responsabilité et doit remédier aux défaillances de l’Etat. La Maire peut, en vertu de ses pouvoirs de police, réquisitionner des logements vides (art. L. 2212-2, 5° du CGCT). Si la Maire s’engage dans cette voie, la France insoumise à Nantes soutiendra cette initiative contre toutes les tentatives de l’Etat macroniste de la contester en justice. Cette procédure peut permettre de placer ses bénéficiaires à l’abri plusieurs mois en attendant de trouver un logement stable. Une mairie insoumise mettra en œuvre ces mesures d’urgence, tout en traitant à bras le corps le problème structurel du mal-logement à Nantes. Nous rappelons que l’Etat a été condamné en mars 2025 en raison de sa “carence prolongée” à indemniser le CCAS de Grenoble, agissant en tant qu’autorité supplétive, qui avait hébergé en urgence une famille, (TA Grenoble, 25 mars 2025, N°2400789).

Concrètement, comme le souligne le collectif DAL, plusieurs locaux pourraient servir à l’hébergement de ces personnes : l’ex-MAN appartenant à l’Etat ou l’ancienne Auberge de jeunesse de la Manufacture, centre d’hébergement qui vient de fermer (propriété de la Ville de Nantes, 124 lits, aucun projet prévu). »

LA NOUVELLE NANTES EST LA LISTE DE LA FRANCE INSOUMISE MENÉE PAR WILLIAM AUCANT

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