Officiellement convié par les équipes de la Nuit du bien commun, organisée ce jeudi 5 juin à Nantes (mail reçu le mardi 3 juin), Michel Ménard, président du Département de Loire-Atlantique, décline cette invitation.

« Madame, Monsieur,
J’ai bien reçu votre invitation mais je ne participerai pas à l’événement que vous organisez à Nantes, ce jeudi 5 juin, dont l’intitulé « Nuit du bien commun » prête malheureusement à confusion.
Si vous n’avez rien à cacher, comme vous vous employez à le dire, alors pourquoi nier l’ombre du fondateur de cet événement, Pierre-Edouard Stérin, qui préfère choisir ses causes plutôt que de payer des impôts en France, pour le bien commun tel que je l’entends moi justement ? Un milliardaire, exilé fiscal, qui lui- même affiche publiquement s’organiser rigoureusement, depuis plusieurs années, pour placer l’extrême droite à la tête de l’État, avec notamment son projet ultralibéral et réactionnaire Périclès, qui piétine ostensiblement nos valeurs républicaines progressistes et menace notre démocratie.

Il faut être clair sur la toile tissée par Pierre-Edouard Stérin dans notre société. Le « Fonds du bien commun », créé en 2021, a financé des associations d’évangélisation, des structures identitaires, des écoles idéologiques à l’image de l’Institut de Formation Politique d’Alexandre Pesey, etc. Chaque année, ce fonds est abondé par les dividendes d’Otium capital, un fonds d’investissement fondé et présidé par Pierre-Edouard Stérin. Si les Nuits du bien commun n’y sont pas liées juridiquement, leur fondateur, leurs partenaires (Obole, Meeschaert – dont le dirigeant est d’ailleurs connu pour avoir financé l’extrême droite), leur nom indiquent le sens prosélyte et idéologique de cette soirée.
Alors non, il n’est pas question de division mais de vérité et de transparence. Sous l’apparence d’une soirée aux objectifs louables en présence d’associations solidaires dont certaines mènent des actions formidables, votre événement n’est qu’une façade au service d’une vision conservatrice et d’extrême droite qui n’a pas sa place en Loire-Atlantique, ni ailleurs.

Vos méthodes, qui visent à brouiller vos messages sous couvert du bon sens et du « bien », à nier la mémoire des faits, à laisser entre les mains des plus fortunés le pouvoir de soutenir des causes au nom de la justice sociale et de l’égalité des chances, sont dangereuses.

En Loire-Atlantique, nous avons la solidarité chevillée au corps mais pas à n’importe quel prix. Je vous réponds ainsi en toute sincérité en dénonçant les fondements idéologiques et politiques de votre événement. »

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