A déclaré la Présidente du CESER de Loire-Atlantique, Thérèse Bonneau.

« J’ai assisté au 1er comité aéroport en tant que nouvelle Présidente du CESER Pays de la Loire le 5 avril dernier qui réunit les collectivités, les parlementaires, les services de l’Etat, les acteurs économiques et associatifs et la société civile où j’ai pu rencontrer le nouveau Délégué ministériel Emmanuel Mercenier, qui va désormais piloter le dossier du réaménagement de Nantes-Atlantique.

Plus de 6 ans après l’abandon du transfert, sa tâche est immense : l’appel d’offres devant désigner un nouveau concessionnaire a été déclaré infructueux et donne lieu à une nouvelle procédure, des travaux sont lancés en urgence afin de faire face à la croissance retrouvée du trafic, les mesures règlementaires sur le plan de gêne sonore (PGS) qui définit les zones où les riverains sont éligibles aux aides financières à l’insonorisation, le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) qui définit les actions locales à mettre en œuvre afin de réduire le bruit, ou le droit de délaissement sont en cours, en attendant la mise à jour du Plan d’Exposition au Bruit qui n’a pas été actualisé depuis 2004.

Dans la mesure où il n’y avait pas de plan B à l’abandon du transfert et que l’Etat impose à la DGAC de mettre en place des mesures qu’elle a combattues pendant 20 ans, la situation reste extrêmement compliquée. Certes, des mesures de restrictions d’exploitation sont entrées en vigueur le 8 avril 2022 avec la mise en place d’un couvre-feu total entre minuit et 6h du matin et des restrictions pour les avions les plus bruyants entre 22h et 6h. Cette mesure, bien que non annoncée lors de l’abandon le 17 janvier 2018, a permis d’apaiser la situation car elle s’est faite en pleine concertation entre les collectivités, l’Etat, la DGAC et les compagnies.

Le CESER dans son rapport de 2021 avait également approuvé la mise en place d’un couvre-feu entre minuit et six heures. L’entrée en vigueur d’un nouvel arrêté en juin prochain qui précisera les conditions de dérogation pour les compagnies sera un nouveau signe positif pour les riverains. Il faut cependant regarder la situation en face : le trafic retrouve son niveau d’avant Covid même si le nombre de mouvements décroit légèrement en raison de l’emport plus grand des avions, et l’avion électrique n’est pas pour demain même si les moteurs qui équipent les nouvelles flottes sont nettement moins bruyants. Le plafond de 10 millions d’habitants sera atteint d’ici 20 ans et l’aéroport va rester sur place encore quelques temps…

Le sujet du survol de l’agglomération nantaise va donc rester un sujet majeur notamment avec la mise en place de l’approche guidée par le nord prévue en 2027, qui ne pourra trouver un équilibre qu’à deux conditions :

  • Le respect de la parole du Premier ministre apportant aux riverains des « compensations exemplaires ».
  • Le maintien d’un couvre-feu entre minuit et six heures afin que les potentiels concessionnaires puissent s’engager sur la base d’une vision claire des contraintes de la plate-forme. Le CESER avait d’ailleurs souligné dans son rapport « l’importance de conserver une attractivité pour les compagnies basées à Nantes-Atlantique, au vu des conséquences positives de leur présence sur l’emploi sur le site, ainsi que des besoins de dessertes aériennes du territoire ».

C’est la position que je défendrai auprès du Délégué ministériel conformément à la position du CESER qui plaide pour un « compromis raisonnable » entre protection des riverains et développement de la plate-forme. »

Cet article a 3 commentaires

  1. Nogue

    développer l’aéroport et protéger les riverains est impossible., c’est totalement contradictoire.
    Il faut arrêter de mentir.

  2. Nfi

    votre compromis est IRRAISONNABLE. Stop aux nuisances

  3. Philippe

    Ce dossier est un vrai fiasco et la protection des riverains n’est surement pas la priorité de nos élus toujours dans le calcul politique. Quand on voit que l’abandon de NDDL trouve sa raison dans un « intérêt général » d’une minorité violente, tout est dit sur la compétence et la lâcheté de nos politiciens. D’ailleurs cela continue avec les atterrissages au-dessus du centre ville de Nantes qui passent par un changement de trajectoire désaxée au minimum jusqu’en 2027 (une dérogation sécuritaire est d’ailleurs obligatoire pour cela), qui touche plus d’habitants et qui est plus bruyante que l’approche axée de référence par l’utilisation plus poussée des moteurs du fait que l’approche soit en désaxée…et tout cela uniquement par calcul politique et pour éviter certains quartiers « plus riches » et avec un électorat précieux. On croit donc rêver et nos politiciens préfère ne pas respecter l’optimum de sécurité pour des avions qui passe à 500mètres au dessus du centre-ville. D’ailleurs le moratoire jusqu’en 2027 après les élections me fait doucement sourire…incompétence, lâcheté, égoïsme et aucune vision de long terme…

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