La France Insoumise de Loire-Atlantique a pris connaissance des conclusions rendues par les commissaires-enquêteurs concernant le projet de développement commercial Paridis. Ces conclusions rejoignent nos préoccupations et nos recommandations formulées dans notre contribution à la concertation publique du 8 mars dernier.

Notre position politique est claire : nous ne laisserons pas se faire un projet sans engagements précis sur les logements, une réduction drastique des places de stationnement supplémentaires et l’abandon de l’expansion du modèle obsolète des grandes surfaces en périphérie.

La commission d’enquête a souligné l’insuffisance flagrante du nombre de logements prévus par le projet Paridis, un point que nous avons fermement critiqué. Le projet initial prévoit seulement 280 logements pour 20 hectares, soit une densité moindre que celle d’un lotissement pavillonnaire ! La ville de demain exige d’être plus dense. Le projet doit donc comprendre beaucoup, beaucoup plus de logements. Afin d’enfin commencer à répondre au besoin estimé de 38 000 logements sociaux sur la métropole, le projet final devra en comprendre minimum 40%.

La réduction du nombre de places de stationnement créées est une nécessité impérieuse. La création de 4 346 places de stationnement initialement prévues est incompatible avec les objectifs d’une ville moins dépendante de la voiture. La commission d’enquête a également reconnu ce problème et recommande une réduction significative.

Malgré ces deux convergences, des divergences subsistent, et elles sont loin d’être anodines. Tout d’abord, la commission d’enquête semble sous-estimer l’impact écologique de ce projet. Abattre 300 arbres pour une expansion commerciale va à l’encontre de nos exigences pour une compensation écologique authentique. Nous demandons qu’au moins la moitié du site soit dédiée à la pleine terre pour régénérer la biodiversité et la nature sur des sols aujourd’hui pauvres et arides, coincés entre un Leclerc et le périphérique.

Enfin, la commission d’enquête accueille favorablement l’ajout de bureaux et de surfaces commerciales. Nous continuons de dénoncer une expansion commerciale excessive aujourd’hui à l’œuvre sur la métropole qui ne répond pas aux besoins actuels de redynamisation des quartiers et des commerces de proximité. Nous prônons une politique de “zéro nouvelle surface au sol” pour l’urbanisme commercial, contredit ici par les 25 000 m2 supplémentaires prévus.

William Aucant, Conseiller régional Nantais, animateur de la commission métropolisation à la France Insoumise 44 : « Qui a besoin d’un deuxième Atlantis à l’est de Nantes ? Ce projet est une aberration et un anachronisme total. Face au dérèglement climatique, les bonnes intentions ne suffisent pas. Nantes n’a pas besoin de plus de centres commerciaux et d’espaces dédiés à la voiture, mais de logements, d’espaces de nature et de culture, de commerces de proximité accessibles à toutes et tous.»

Nous appelons la Métropole de Nantes et le porteur du projet Paridis, Pierre Chartier, à revoir intégralement leurs copies. Les besoins des habitants et les impératifs environnementaux doivent primer sur les intérêts commerciaux de quelques nantis nantais. La France Insoumise de Loire-Atlantique reste mobilisée pour une ville plus inclusive, écologique et solidaire.

Laisser un commentaire

Commentaires

Réseau média web

Liens utiles

Twitter

Afficher plus