Nantes en commun demande un cessez-le-feu immédiat et annonce un rassemblement le 24 octobre 2023 – 18h – Devant le Monument des 50 otages, en face de la Préfecture. Cette mobilisation est à l’initiative des syndicats locaux : CGT, Solidaires, FSU, FO. 

" Il y a de ces semaines où le monde vit des basculements. Des basculements sidérants, pour lesquels on a du mal à contenir nos affects, notre colère, notre peine. Des basculements qui font remonter des traumatismes du passé et tout un tas d’émotions dont les sources n’ont rien à voir les unes avec les autres, mais qui, dans la douleur, se confondent.

Ce basculement, c’est le retour du conflit israélo-palestinien sur la scène internationale. Dans le sang. Samedi dernier, 1 300 civils israéliens ont été massacrés par les armes du Hamas. Cette attaque terroriste dont les images ont fait le tour du monde nous a horrifié. Le Hamas s’est rendu coupable d’un crime de guerre.

À cette attaque sanglante succède un déferlement de violence de la part de l’armée israélienne, dirigée par un pouvoir d’extrême droite. Netanyahu et ses ministres assimilent tous les Palestien-nes au Hamas et à des “sauvages”, des “barbares”, des “animaux” pour justifier de nouveaux crimes de guerre intolérables.

Depuis l’annonce du siège complet de Gaza il y a une semaine, l’Etat israélien a coupé l’eau, le gaz, l’électricité au 2 millions d’habitants, enjoint les Gazaouis à se déplacer vers le sud, et fait pleuvoir des bombes sur des villes densément peuplées . Conséquence inévitable de ces frappes, plus de 2 200 civils palestinien-nes sont morts, dont un tiers d’enfants, plus de 6 000 sont blessés, et un million de personnes ont fui le nord de la bande de Gaza.

La guerre entre Israël et la Palestine n’a pas commencé cette année. Israël est une puissance occupante qui :

poursuit la colonisation des territoires palestiniens au mépris des accords de paix et du droit international,

refuse de discuter avec l’autorité palestinienne pour préparer la paix (et a ainsi renforcé le Hamas),

nie les revendications vitales du peuple palestinien (ou les fait taire dans le sang),

fait de la bande de Gaza une prison à ciel ouvert invivable et commet des crimes de guerre depuis des années.

Le tout en profitant du silence de la communauté internationale.

Nous regardons avec désolation la façon dont le conflit israélo-palestinien revient au devant de la scène.

Nous apportons notre soutien à toutes les familles et les proches des personnes tuées par les armes du Hamas et celles de l’armée israélienne.

Nous soutenons les Israélien-nes qui, réclament la reprise des discussions avec les Palestinien-nes après des années de rupture des pourparlers et une volonté affichée de nier le conflit depuis 20 ans.

Ces derniers mois, il y a eu d’énormes manifestations contre les réformes autoritaires de l’extrême-droite à la tête de leur pays, qui mène une politique anti-sociale contre le peuple israelien ainsi qu’une politique raciste.

Nous soutenons les Gazaouis qui, après avoir manifesté à de nombreuses reprises contre le pouvoir autoritaire du Hamas et tous ses manquements aux besoins de base, se voient aujourd’hui pris au piège. Nous pensons à celles et ceux qui ont manifesté pacifiquement à la frontière, dont des centaines ont été tués en 2018-2019.

Nous dénonçons le positionnement de l’État français d’un soutien inconditionnel au gouvernement d’extrême droite israélien. La France doit dénoncer les crimes de guerre perpétrés par Netanyahou, jouer un rôle de défenseuse du droit international et porter la voix pour la paix et l’autodétermination du peuple palestinien.

Nous devons exiger un cessez-le-feu immédiat et l'ouverture de négociations pour faire taire les armes. Tuer ou être tué ne devrait être une préoccupation quotidienne pour personne.

Dans de nombreuses villes françaises, dont Nantes, le drapeau de l’État d'Israël fut projeté sur des monuments pour honorer les victimes civiles.

Aujourd’hui au vu du nombre de morts, de blessés et de déplacés, devant cette nouvelle crise humanitaire à Gaza, nous appelons de nos vœux à projeter également le drapeau palestinien en hommage à ce peuple meurtri qui, au moment où nous écrivons, vit sous les bombes et dans des conditions indignes.

Nous devons briser ce cycle de la terreur, de la peur, de la vengeance toujours plus insatiable."

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